Les émigrés sont obligés d’emprunter ou de vendre du bétail ou une parcelle de terrain pour couvrir le coût de leur voyage vers l’Arabie saoudite. Il y a ceux qui hypothèquent leur propriété pour pouvoir se rendre en Arabie saoudite, emportés par leur imagination qu’ils reviendront avec de l’argent qui changera la réalité de leur vie actuelle qu’ils vivent sous l’agression et le siège étouffant, imposés depuis plus de huit ans au peuple yéménite qui souffre d’une situation humanitaire catastrophique.
Abdullah Hassan Saeed et son compagnon Mohammed Al-baadani sont des émigrés yéménites qui ont décidé d’échapper à la misère et à la pauvreté de leur pays. Mais la misère qu’ils ont fuie, ils l’ont trouvée devant eux à la frontière saoudienne dans sa forme la plus laide. Ils sont partis à la recherche du travail en Arabie saoudite, mais les gardes-frontières saoudiens les ont arrêtés et les ont mis dans une pièce étroite où il y avait environ 40 personnes.
Les soldats saoudiens ont commencé à les torturer en versant beaucoup d’eau sur eux, jusqu’à ce que l’eau monte aux pieds. Ensuite, ils ont branché les fils électriques et les ont jeté dans l’eau qui couvraient les pieds des détenus pour les électrocuter. La plupart d’entre eux sont morts par électrocution dans cette pièce étroite. Certains ont été calcinés et leurs corps brûlés.
Les quelques survivants, de nationalité africaine, ont porté sur leurs dos les corps calcinés, dont sept Yéménites, et sont arrivés à l’hôpital républicain de Saada. Certains malchanceux de ceux qui ont tenté de s’enfuir ont été abattus par les gardes-frontières saoudiens.
Seuls deux Yéménites ont survécu: l’un a été suivi et tué par les soldats et l’autre, le seul survivant, a pu s’en fuir et atteindre la région d’al-Raqo.
Après le massacre horrible perpétré par les gardes frontaliers, les soldats saoudiens ont transporté les cadavres dans un camion et les ont jetés dans une vallée, alors que les migrants africains qui ont survécu au massacre ont porté les corps de sept Yéménites à l’hôpital républicain de Saada.
Les familles des victimes tiennent les Nations Unies et les organisations de défense des droits de l’homme pour responsables et exigent qu’elles mènent une enquête sur ce massacre et traduisent les auteurs en justice.
