L’enseignant Shawqi A. vit, avec sa famille, dans des situations difficiles après avoir perdu son salaire, sa seule source de revenus. « Comment, ma famille et moi, pouvons-nous mener une vie décente? », dit-il.
Cet enseignant a été obligé de quitter ses élèves et sa profession d’enseignant pour chercher un autre travail et une autre source de revenus parce que son salaire n’a été payé il y a des années en raison de la guerre lancée par la coalition saoudienne contre le Yémen.
Il se souvenait de ses matinées intéressantes passées avec ses jeunes élèves dans l’une des écoles de la ville de Haradh dans le gouvernorat de Hajjah, alors qu’il travaillait sous la chaleur du sable. C’est le travail alternatif, dur et entouré de dangers et de difficultés, qu’il a trouvé et accepté pour pouvoir subvenir à ses besoins et à ceux de ses deux seuls enfants.
La sueur coulait de son front à travers les rides de son visage brun. Sa barbe a prématurément blanchi. Il parlait avec une voix triste et tremblante en disant que la guerre lui a tout volé, y compris son travail, et qu’elle l’a jeté dans des travaux durs et épuisants.
Il ajoute que ce qui lui fait le plus mal, c’est son incapacité à continuer son travail comme enseignant, et par conséquent ses élèves seront contraints d’abandonner l’école, ce qui affectera leur avenir et provoquera un déséquilibre catastrophique dans la structure de la société. Malheureusement, cela a déjà commencé: les écoles ne reçoivent plus le nombre habituel d’élèves, et le système éducatif est devenu plus fragile après la cessation du paiement des salaires des enseignants. Donc, ceux-ci sont contraints de quitter le domaine éducatif et par la nécessité de chercher des alternatives qui préservent leur dignité et leur existence.
