« Lorsque la Yemenia Airways a déclaré la reprise de ses vols depuis l’aéroport de Sanaa en avril, conformément aux termes de l’accord de trêve annoncé par l’envoyé du secrétaire général de l’ONU, nous avons commencé à nous préparer au voyage. Mais tous ces souhaits ont été anéantis à cause de la coalition et ses mercenaires qui ont empêché ces voles durant les trois premières semaines du mois d’avril 2022 », a raconté tristement la mère de Razan.
La fermeture de l’aéroport international de Sanaa, par la coalition des pays en guerre contre le Yémen, (qui est une violation de l’accord de trêve) a eu un mauvais impact psychologique sur des milliers de malades et de blessés. Elle a aussi privé des milliers d’autres Yéménites vivant à l’extérieur du Yémen de retourner au pays pour voir leurs familles et leurs enfants. Ceux-ci attendaient le moment où ils pouvaient revenir et se réunir avec leurs familles.
La mère de Razan décrit l’état de santé de sa fille en disant: « Razan a soudainement perdu le mouvements et la parole au milieu de l’année dernière. Nous l’avons emmenée chez des médecins spécialistes, mais ils n’ont pas été en mesure de diagnostiquer son état ». Cela est dû à l’effondrement du secteur de la santé, au manque de personnel médical spécialisé, et à la pénurie des fournitures médicales dans divers hôpitaux, dont la coalition porte l’entière responsabilité.
« J’ai emmené ma fille dans les cliniques médicales et divers hôpitaux dans l’espoir de trouver quelqu’un pouvant sauver ma fille de sa maladie qui s’aggrave de jour en jour, mais en vain. Beaucoup de médecins m’ont conseillé de voyager à l’étranger pour qu’elle puisse y recevoir des soins médicaux appropriés, parce qu’elle souffre d’une tumeur cancéreuse au cerveau », a dit la mère de Razan.
Des citoyens lui ont conseillé de voyager avec sa fille par voie terrestre vers Aden ou Sayoun, mais ce conseil n’était pas la bonne solution pour elle. Elle a dit: « le corps de mon enfant est devenu très faible à cause de la gravité de sa maladie. Il est donc difficile de voyager par voie terrestre en raison de son état de santé, en plus de la grande distance routière entre Sanaa et les villes d’Aden ou de Sayoun, et cela conduira à la mort de ma fille. Mais ma fille et moi gardons toujours espoir en Allah pour ouvrir l’aéroport international de Sanaa »