- Six ans se sont écoulés depuis le début des attaques militaires de la coalition de guerre dirigée par l’Amérique, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes et leurs mercenaires contre le Yémen, au cours desquels les pires crimes et violations ont été commis contre des civils et des biens de caractère civil, culturel et religieux. Ils ont intensifié leur escalade militaire et durci leur blocus en 2021, et jusqu’à la rédaction de ce rapport. Au début de 2022, ces pays continuent de lancer des raids aériens, des bombardements directs et des attaques aveugles contre les zones peuplées, les installations vitales. Parallèlement à leurs attaques militaires aériennes, terrestres et maritimes contre le Yémen, ils ont imposé des restrictions arbitraires à l’entrée d’un grand nombre de navires chargés de produits alimentaires, de médicaments et de dérivés du pétrole, entraînant la mort et la blessure de centaines de milliers de civils, principalement des enfants et des femmes, ainsi que la destruction de dizaines de bâtiments et d’installations de service.
- Les pays de la coalition et leurs mercenaires, basés à Hodeïda et aux alentours, continuent de lancer des raids aériens et des bombardements directs avec des armes légères et lourdes sur les maisons des citoyens, dans divers districts du gouvernorat de Hodeïda, en violation délibérée de l’Accord de Stockholm. Cependant, les envoyés de l’ONU, chargés de superviser l’accord de Hodeïda, assistaient à ces violations sans prendre de mesures nécessaires contre les auteurs de ces crimes.
- En septième année de guerre contre le Yémen, les restrictions abusives établies par les pays de la coalition se poursuivent: interdiction d’accès au port de Hodeïda pour les bateaux chargés des articles basiques à la vie des yéménites, alimentation, médicaments, essence et gaz cuisinier. Les bateaux sont empêchés d’entrer dans le port, bien qu’ils soient contrôlés et obtiennent des permis délivrés par les Nations Unies. Mais les procédures et les déclarations de l’ONU restent impuissantes face à l’intransigeance des pays de la coalition.
- Le 21 janvier 2022, des avions de combat de la coalition dirigée par les États-Unis, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont ciblé les bâtiments de la prison de réserve, dans le gouvernorat de Saada, avec trois raids aériens. A travers les fragments et les restes de munitions trouvés dans les décombres et aux alentours de la prison de réserve, le Bureau du ministère des droits de l’homme de Saada a confirmé, selon les données imprimées sur l’aile de guidage, que la bombe de (type GBU-12 Paveway II) pesant 500 livres, était de fabrication américaine. Selon les statistiques finales des équipes de sauvetage, publiées mardi 25 janvier 2022, 93 personnes ont été tués et 270 autres grièvement blessés dont certains sont toujours en soins intensifs. Ces derniers risquent de mourir à cause du siège et aussi de la passivité des Nations Unies et de leurs organisations qui n’ont pas répondu à la demande du gouvernement d’accélérer leur voyage médical à l’étranger.