- Sept ans d’injustice et de négligence à l’encontre du peuple yéménite de la part de la communauté internationale, des Nations Unies et d’autres organisations politiques et humanitaires internationales qui se sont contentées de regarder en gardant le silence face aux crimes commis au Yémen, malgré les faits choquants dont parlaient leurs rapports. La catastrophe, provoquée par les pays de la coalition, est décrite comme la pire au monde, que ce soit en nombre de victimes civiles dépassant (46262 victimes), en nombre d’installations civiles (hôpitaux, écoles, routes, maisons et ponts) détruites sur la tête de milliers de Yéménites, ou en nombre de décès dû au blocus inhumain, illégal et immoral, imposé à tout un peuple. Ce siège empêchant l’entrée des produits alimentaires, des médicaments et des dérivés du pétrole vise à affamer les yéménites, et les prive de voyager via leurs aéroports, en particulier l’aéroport international de Sanaa. S’ils veulent voyager, ils seraient obligés de se rendre aux zones contrôlées par les mercenaires de la coalition. Ces zones sont situées à une dizaine d’heures de route au cours de laquelle ces voyageurs risquent d’être soumis au pillage, au meurtre ou à l’enlèvement par des gangs travaillant pour le compte des mercenaires.
- Tout cela est fait par l’alliance des quatre pays qui sont (Arabie saoudite, Amérique, Émirats arabes unis et Grande-Bretagne) et qui mènent une guerre injuste contre le Yémen. Ils jouent des rôles qui sont déjà déterminés les uns par rapport aux autres: argent et pétrole donnés par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, et armes mortelles (aériennes, terrestres et maritimes) par l’Amérique et la Grande-Bretagne, et ce, pour tuer un peuple dont le seul crime est de vouloir vivre dans la dignité, la liberté et la fierté.
- Ces quatre pays ont toujours scandé devant leurs peuples qu’ils étaient “les protecteurs de la liberté et de la démocratie dans le monde”. Mais, leur slogan a changé lorsque le peuple yéménite a réclamé ses droits, par une révolution populaire à laquelle ont participé des millions de Yéménites. C’était la révolution du 21 septembre qui a été menée contre les dictateurs du Yémen. ceux-ci, devenus des marionnettes entre les mains des ambassades des quatre pays, ont privé les Yéménites de la liberté, de la dignité et de la souveraineté pendant des décennies. C’était la raison pour laquelle le peuple yéménite s’est révolté en réclamant son droit à l’autodétermination et au choix de son dirigeant, loin de la dépendance des ambassades qui ont détruit tout ce qui était beau en Arabie heureuse, le Yémen.
- Au lieu de parrainer cette expérience démocratique qui était en conformité avec leur slogan, l’Amérique et la Grande-Bretagne ont dévoilé leur mauvaise intention et la fausseté de leurs principes en courant derrière l’or noir (le pétrole) qu’ils obtenaient de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes. Sans avertissement ni raisons valables, ils ont lancé leur agression injuste, brutale et perfide contre le Yémen, bien que les révolutionnaires et le reste de l’ancien régime se mettent déjà d’accord sur une phase de transition par le biais d’un accord appelé (Accord de paix et de partenariat) dans lequel le sang et les droits sont préservés. L’Accord garantissait le droit de vote dans un système démocratique, libre et indépendant conformément à la Constitution. Il avait été aussi salué par les quatre pays de la coalition et par les pays voisins du Golf ainsi que par les Nations Unies et leur envoyé, mais tout cela n’était que des mots de perfidie et de trahison suivis d’une agression brutale menée contre le Yémen le 26 mars 2015.
- Ils ont commencé leur opération militaire, intitulée ” Tempête décisive”. Ils l’ont planifié pour qu’elle soit une Tempête de quelques jours ou de quelques semaines, jusqu’à ce qu’ils puissent restaurer les mercenaires de leurs ambassades au pouvoir, loin des aspirations du peuple yéménite qui espérait le changement vers la liberté, la démocratie, la souveraineté et l’indépendance.
- C’est une guerre injuste dans laquelle les armes interdites les plus meurtrières sont utilisées, selon des rapports neutres et spécialisés de l’ONU. La guerre entrant dans sa huitième année est mieux décrite par ses partisans comme étant un échec absurde. Après avoir échoué de restaurer au pouvoir les mercenaires (logés dans les hôtels de Riyad avec des titres officiels: président, ministres…), cette guerre ne vise qu’à tuer plus de gens, à terroriser et à assiéger le reste d’entre eux. Elle vise aussi à attiser le régionalisme et le sectarisme et à diviser le pays.
- Tout cela arrive avec la participation et la complicité de la communauté internationale. Le destin décide que la guerre russo-ukrainienne vient démasquer la communauté internationale qui utilisait deux points, deux mesures, lorsqu’elle énumère les lois internationales, les droits de l’homme contre ce qui se passe en Ukraine. Elle exige au Conseil de sécurité de tenir à plusieurs reprises des sessions condamnant et enregistrant des positions fortes et enflammées contre la Russie qui porte atteinte à la souveraineté d’un autre pays. La communauté internationale fournit de l’argent et des armes à l’État ukrainien qui subit une guerre illégale. Et c’est maintenant que le Conseil de sécurité rappelle la Charte des Nations Unies et les règles du droit international humanitaire et impose des sanctions sévères et efficaces contre la Russie pour son agression contre la souveraineté et le territoire de l’Ukraine. D’ailleurs, la vie s’arrête, et les organisations humanitaires tissent des histoires sur les victimes de cette guerre pour lesquelles elles prient, versent des larmes et allument des bougies.
- Dans l’autre côté du monde, on a vu la même scène et la même histoire: des pays ont attaqué la souveraineté et le territoire d’un autre pays, le Yémen, en tuant des milliers et en encerclant des millions du peuple yéménite (30 millions), sous prétexte de venir en aide au gouvernement “légitime”. Et la guerre, la plus longue de l’histoire, continue, alors que la communauté internationale connue pour ses positions humanitaires est toujours absente. De plus, elle participe avec des armes à cette guerre.
- Des milliers de femmes et d’enfants ont été tués, mais les organisations prétendant les protéger n’ont pas réagi. Ainsi, des citoyens sont tués dans leurs maisons, et des installations détruites sur la tête des civils sans que personne ne dise un mot ou dénonce cette injustice.
- Le destin a décidé que la guerre en Ukraine viendrait pour dévoiler l’hypocrisie de la communauté internationale. Avec tous nos respects pour toutes les voix humaines qui défendent les victimes de cette guerre, nous ne pouvons pas respecter les voix silencieuses qui parfois justifient, encouragent les agresseurs en participant ainsi aux crimes commis contre le peuple yéménite.
- Les peuples libres du monde doivent alors demander à la communauté internationale de se rappeler la tragédie du Yémen (qui est entrée dans sa huitième année), alors qu’elle verse des larmes sur celle de l’Ukraine (qui n’est pas encore entrée dans sa huitième semaine). Que l’humanité soit une valeur suprême et indivisible, et qui ne peut pas être achetée. Que nous soyons une seule voix pour dire: non à l’agression des États contre les États, et pour exiger que les criminels de guerre et les tueurs de civils soient poursuivis et jugés où ils trouvent.
SITUATION SECURITAIRE DANS LES PROVINCES DU SUD
- L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont participé avec le reste des pays de la coalition à l’attaque militaire contre le Yémen, il y a sept ans, dans le but de contrôler toutes les ressources économiques du pays, en particulier les ports maritimes et les deux îles: l’île de Myon à Bab el-Mandeb et celle de l’archipel de Socotra. Ils croyaient que l’occupation du Yémen ne prendrait pas plus de deux semaines au maximum. Mais lorsqu’ils ont échoué, ils ont détruit les infrastructures du pays pendant sept ans et commis des massacres terribles dans la plupart des provinces de la République. De telles violations et d’autres pratiques équivalent à des crimes de guerre et à des crimes contre l’humanité. Le grand Hall, Jabal Attan, le bus scolaire au marché de Dhayan, les salles de mariage à Sanaban, la prison de réserve dans le gouvernorat de Saada étaient parmi les massacres les plus brutales commises par la coalition qui a également imposé un blocus à tous les ports maritimes, terrestres et aériens, provoquant ainsi une tragédie humaine.
- 27 millions de personnes sont menacées de famine, selon les rapports de l’ONU, alors que le vol de ressources du pays par la coalition dépasse 27 000 billions de riyals yéménites. Pour cela, les pays de la coalition ont géré les provinces du sud par la terreur, les arrestations et la liquidation physique de leurs opposants, en perturbant et détruisant les capacités nationales. Les estimations indiquent la mort d’environ 30 000 personnes et la blessure de 450 000 autres dans les provinces du sud, sur divers fronts. Ainsi, le nombre de victimes de la série d’assassinats a atteint environ 1 685 personnes, en plus de 321 raids lancés sur les domiciles de citoyens dans les gouvernorats d’Aden, Lahj, Hadramout, Abyan et al-Dhalae. La coalition a également créé des milices (sous diverses appellations, comme les ceintures de sécurité, les forces d’élite…) qui ont mis la main sur des terres et des biens appartenant à des citoyens: plus de 11 000 lopins de terre appartenant à des associations de logement publiques ont été pris de force à Aden. Ces milices sont engagées dans une lutte d’influence avec les forces dites légitimes pour étendre leur contrôle d’Aden à Socotra. L’occupant a d’une part établi 26 prisons secrètes et 27 centres wahhabites pour piéger les provinces du sud, et d’autre part créé une crise de dérivés du pétrole comme une politique de punition collective contre la population des provinces du sud, où le prix d’une bouteille de pétrole (20 litres) a atteint soixante mille riyals sur le marché noir. De plus, l’occupation a recruté plus de 16 000 enfants dans les provinces du sud en les jetant sur les différents fronts de combats, où beaucoup d’entre eux sont tombés entre morts et blessés.
- Le mini-pays des Émirats arabes unis a volé les mines d’or dans la région de Hajar dans le gouvernorat d’Hadramaout, et de grandes quantités d’or ont été introduites en contrebande à Abou Dhabi. Dans l’archipel de Socotra, il a déraciné 7 000 arbres du sang du dragon pour créer à leurs places des sites militaires. Il a aussi construit des maisons et amené des touristes israéliens.
- Par son homme d’affaires Tarek Al-Khajah, les Emirats arabes a acheté des terres, et cela faisait partie d’un plan émirati-israélien visant à accroître l’activité militaire et de renseignement dans le but de contrôler les routes maritimes dans les eux de l’océan arabe, de la mer rouge et de l’océan Indien. Récemment, Abdulkhaleq Abdullah, le conseiller du prince héritier d’Abou Dhabi, et le fils de ce dernier se sont rendus à Socotra et y sont restés une semaine. Lors de cette visite, ils ont rencontré des dirigeants locaux, y compris le ministre Salem Al-Socotri, l’un des ministres affiliés au soi-disant Conseil de transition du Sud.
- Ils ont été chargés de convaincre la population locale d’exiger la séparation de l’archipel Socotra du Yémen et sa fusion avec les Émirats arabes unis. Des cartes d’identité sont aussi délivrées aux habitants de l’archipel de Socotra, et sur les quelles est écrit la nationalité “socotri”, sans faire référence à l’identité de la République du Yémen.
- A partir 2017, l’Arabie saoudite a progressivement pris le contrôle de la province d’al-Mahra, pour pouvoir enfin construire un oléoduc entre sa région de l’Est jusqu’à la mer rouge en passant par al-Mahra, ce qui lui permet de réduire sa dépendance du détroit d’Ormuz pour l’exportation du pétrole, atténuant ainsi l’influence potentielle de l’Iran sur le Royaume.