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Equipe Nationale De La Communication Externe - Yémen

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(Oum Rehab… Un modèle de la souffrance des femmes yéménites!) – Février 2022

Oum Rehab, mère de quatre enfants, vit à Sanaa. Sa vie est pleine de souffrance, les traits de son visage en disent plus que des mots. Son état psychologique détérioré et ses yeux tristes montrent la situation misérable dans laquelle elle vit avec ses enfants et ses neveux.

D’une voix pleine de chagrin, elle raconte son histoire en disant : « Je vivais une vie tranquille avec mon mari et mes enfants jusqu’à ce que la guerre des pays de la coalition saoudienne éclate contre notre pays. Les maisons ont été la cible de leurs roquettes et de leurs bombes qui ont fait des milliers de blessés et de martyrs dont deux de mes frères aînés, tués alors qu’ils étaient dans la maison ».

Elle ajoute: « Mes enfants et moi avons miraculeusement survécu, mais la scène douloureuse des corps et l’état de mort et de destruction que nous avons vécu ont complètement affecté ma santé mentale. La peur, l’angoisse et les images mentales des corps brûlés ont commencé à me dominer grandement. Parfois, j’imagine des choses qui se passent à l’intérieur de la maison, et je le dis à tout le monde. Ensuite, je suis surprise qu’il ne s’agisse que d’illusions ».

Elle poursuit : « j’imagine aussi qu’il est arrivé quelque chose de mal à l’un de mes enfants ou qu’un missile va exploser dans notre maison, surtout quand j’entends le bourdonnement des avions de guerre passer au-dessus de nos têtes; alors cela me fait très peur, et je craque pendant des heures. En raison de mon état psychologique et physique, mes parents m’ont forcé à aller chez un psychiatre pour soulager cet état, et je suis toujours sous traitement, mais je ne peux pas continuer à cause de notre situation de vie. L’agression a provoqué l’interruption des salaires et le licenciement. Par conséquent, mon mari a cessé de travailler, et depuis, ses comportements sont devenus très difficiles. Lorsque les problèmes, entre nous, ont augmenté, j’ai décidé d’aller vivre chez mes parents, bien qu’ils se trouvent, eux-mêmes, dans des conditions de vie difficiles».

Tout le monde souffre en effet d’une pénurie de produits alimentaires de base, et cela fait pression psychologique, en particulier sur les femmes et les enfants.

Oum Rehab n’est la première et ne sera pas la dernière à souffrir à la suite de la séparation de son mari, due à la situation économique qui a suscité de nombreux problèmes dans la même famille, de sorte que les femmes yéménites sont devenues les victimes les plus touchées par la guerre et le siège imposés par les pays de la coalition à notre pays.

Les femmes et les enfants au Yémen se demandent, jour et nuit, combien de temps cette situation va durer? Quand la communauté internationale et l’ONU auront-elles un rôle à jouer pour mettre fin à la guerre?

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