Les pays de la coalition, soutenus sans limite par l’Amérique, continuent de détenir et d’empêcher les navires du pétrole d’entrer dans le port de Hodeïda afin de priver les Yéménites de carburant, ce qui met en réel danger la vie des patients hospitalisés, compliquant ainsi la tâche des médecins.
En raison d’une grave pénurie de carburant dans le nord du pays, Mohammed Al-ghazali souffre de l’arrêt fréquent de la machine de dialyse dans les hôpitaux de Sanaa, la capitale yéménite.
Il s’attend à mourir à tout moment, mais il dit qu’il ne croyait pas mourir à cause d’une panne du purificateur du sang. ” C’est une cruauté, un crime contre l’humanité, pourquoi ils nous interdissent d’accéder au carburant” a-t-il ajouté en essuyant les larmes coulant de ses yeux.
Pour faire face à de telles situations, les médecins se débrouillent difficilement : lorsque les générateurs s’arrêtent à cause de l’épuisement du diesel, Mohammed Al-Hutami, un des infirmiers, a recours à l’exploitation manuelle de la machine de dialyse afin d’éviter les caillots sanguins potentiels.
“Nous faisons de notre mieux” dit l’infirmier, ajoutant : ” Nous souffrons d’une pénurie de carburant pendant six ans de la guerre saoudienne injuste qui a décimé le système de santé yéménite”.
Les importations du carburant nécessaire pour le transport de marchandises, le fonctionnement des groupes électrogènes et des pompes à eau ont fortement diminué au cours des trois derniers mois, approfondissant la crise humanitaire, alors que 80% de Yéménites vivent de l’aide alimentaire, et que la vie des milliers de patients est menacée d’une mort lente.