- L’ONU et ses organisations ont cherché à réduire la fourniture de leur aide et à fermer leurs programmes humanitaires, bien qu’elles confirment que plus de 23 millions de personnes au Yémen ont besoin d’aide humanitaire et de services de protection.
- Peter Salisbury, expert à l’International Crisis Group, affirme que le Yémen souffre à cause de la guerre russo-ukrainienne qui a entravé l’approvisionnement alimentaire et provoqué une hausse du carburant et des prix des marchandises commerciales à l’échelle internationale, en général et au Yémen en particulier. Il a aussi souligné que la communauté internationale, préoccupée par la tension militaire entre la Russie et l’Ukraine, a oublié le Yémen qui dépend à 40% de l’approvisionnement alimentaire en blé de l’Ukraine, avec un coût très élevé de 60% par rapport à la situation en 2021.
- L’adjointe du secrétaire général de l’ONU pour les affaires humanitaires, Joyce Msuya, note que « l’hôpital al-Thawra, à Hodeïda, reçoit 2 500 patients par jour, y compris des enfants souffrant de malnutrition sévère ». Et cela confirme l’ampleur des souffrances humaines endurées par la population du gouvernorat de Hodeïda (qui compte plus de 3 millions d’habitants), en particulier et dans les différents gouvernorats de la République du Yémen en général. En effet, des rapports internationaux et nationaux ont fait état de la mort des milliers de citoyens civils, principalement des enfants et des femmes, et cela est dû à la malnutrition et aux maladies chroniques. Ils ont noté que les autorités concernées n’étaient pas en mesure de sauver leur vie en raison de la destruction complète de la moitié des hôpitaux yéménites et de l’arrêt d’un certain nombre d’entre eux. A cela s’ajoute le manque de médicaments nécessaires pour les patients souffrant de malnutrition et de maladies chroniques en raison de la guerre contre le Yémen, menée par les pays de la coalition, ainsi que de l’imposition d’un blocus total et des restrictions arbitraires qui ont empêché l’entrée de matériaux de base tels que les aliments, les médicaments et les dérivés du pétrole.
- L’adjointe du secrétaire général de l’ONU pour les affaires humanitaires confirme également que: environ 2,2 millions d’enfants yéménites de moins de cinq ans souffrent de la faim; plus d’un demi-million de personnes souffrent de malnutrition aiguë; environ 1,3 million de femmes enceintes ou allaitantes ont souffert de malnutrition sévère cette année. Il est à noté qu’un enfant meurt toutes les 10 minutes d’une maladie évitable, selon l’Organisation britannique (Save the Children).
