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Equipe Nationale De La Communication Externe - Yémen

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LA SITUATION HUMANITAIRE – Novembre 2020

Le Yémen fait actuellement face à la pire crise humanitaire du XXIe siècle. Au cours de ce mois, les citoyens sont confrontés à la pire famine en raison du manque de vivres et de médicaments dans les différents gouvernorats de la République. Tout cela était la conséquence de la guerre et du blocus complet imposé par les pays de la coalition de guerre dirigée par les Etats-Unis, le Royaume saoudien et les Emirats empêchant l’entrée des navires dans le port de Hodeïda. C’est ainsi que la crise humanitaire a été aggravée par la réduction significative de l’aide financière destinée aux opérations de secours, selon les données des organisations des Nations Unies opérant au Yémen.

Les enfants du Yémen vivent des situations tragiques et la vie de beaucoup d’entre eux est en danger, en raison du ciblage direct et indirect des pays de la coalition, et qui aura des conséquences à long terme. A son tour, l’ONU lance un appel à l’aide pour sauver la vie de 12 millions d’enfants (soit 4 enfants sur 5) ayant besoin d’une aide humanitaire urgente. Elle avertit qu’un enfant sur cinq, de moins de cinq ans dans les différentes régions du Yémen, souffre de malnutrition aiguë et a un besoin urgent de traitement, vu l’augmentation des cas de malnutrition.

La propagation continue des criquets pèlerins, qui ont détruit et anéanti des milliers de fermes et de cultures agricoles dans un certain nombre de régions yéménites a infligé de lourdes pertes aux agriculteurs et aux éleveurs, affectant leurs moyens de subsistance et augmentant ainsi les souffrances de milliers de citoyens déjà épuisés.

La fermeture de l’aéroport de Sanaa depuis août 2016 n’a pas eu d’avantage militaire pour les pays de la coalition de la guerre contre le Yémen, sauf que ses effets désastreux ont touché des milliers de civils, principalement des malades. Les souffrances des populations se sont encore multipliées avec le ciblage multiforme contre le secteur de la santé, déjà effondré, et qui fonctionne à sa capacité minimale. Tout cela a entrainé la mort de dizaine de milliers de patients qui auraient pu être sauvés en voyageant pour recevoir des soins médicaux à l’étranger. De plus, en route vers l’aéroport de Sayoun, des dizaines de patients ont été arrêtés et placés en détention. C’est ainsi qu’ils ont été privés de leur droit de déplacement et de traitement.

Les Nations Unies n’ont pas été en mesure de lever le blocus aérien de l’aéroport international de Sanaa imposé depuis plus de 66 mois, bien que ses résolutions relatives à la guerre au Yémen n’aient pas mentionné ni autorisé les pays de la coalition à prendre une décision interdisant les vols vers et de l’aéroport de Sanaa en août 2016. Cette décision illégale, immorale et inhumaine visait à isoler le Yémen du monde, à restreindre la liberté des millions de Yéménites en les privant de leur droit de se déplacer. Elle a conduit à la suspension des vols commerciaux et du transport de fournitures vitales et indispensables à plus de 85% de la population du Yémen.

Plus de 450 000 patients ont besoin urgent de voyager à l’étranger pour recevoir des soins, plus de 42 000 sont morts, une trentaine de cas meurent par jour, en particulier des patients d’insuffisance rénale nécessitant de faire une transplantation rénale à l’étranger, et des patients atteints de maladies chroniques et épidémiques graves, confirment des rapports officiels.

Le gouvernement de Salut national à Sanaa ne cesse de demander à l’ONU d’envoyer son équipe de maintenance technique au pétrolier Safer bloqué au large du port de Hodeïda, car il peut y avoir des craintes imminentes que le pétrole puisse fuir ou exploser, menaçant le Yémen et la mer Rouge d’une catastrophe écologique. « Il est important de permettre à l’équipe technique des Nations Unies de monter à bord du pétrolier, si nous voulons voir une lueur d’espoir d’arrêter la menace de déversement de pétrole qui serait quatre fois plus que celui de l’Exxon Valdez en Alaska en 1989 », a déclaré le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les déchets toxiques et les droits de l’homme, Marcos Orellana, dans un communiqué. Il a noté que, si le réservoir explose, la marée noire détruira les moyens de subsistance des communautés côtières locales et la biodiversité de la région et affectera considérablement les routes maritimes de la mer Rouge.

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