- Les Nations Unies déclarent que la situation humanitaire est « au bord du gouffre » avec plus de 20 millions de Yéménites ayant besoin d’une aide humanitaire. Parmi eux, plus de 16 millions d’hommes, de femmes et d’enfants souffrent de la faim. Cette année, des dizaines de milliers de personnes vivent dans des conditions semblables à celles de la famine, et cinq millions sont à un pas de la famine.
- Le gouvernement de Salut national de Sanaa tient les Nations Unies et la coalition de guerre dirigée par l’Arabie saoudite pour responsables de toute fuite dans le réservoir du pétrolier Safer, et affirme que les mesures de mise en œuvre de l’accord de maintenance « sont dans l’impasse ».
- Le gouvernement a dit dans un communiqué qu’il était surpris que la partie onusienne ait changé, selon son plan, la plupart des dispositions de l’accord pour accélérer la mise en œuvre de l’entretien et de l’évaluation complète du réservoir du pétrolier Safer. Il regrette ainsi que l’ONU ait renoncé aux travaux d’entretien qui étaient mentionnés dans l’accord signé en novembre 2020.
- «Le changement de position de l’ONU sur la maintenance de Safer constituait un revers pour les efforts acharnés déployés ces derniers mois et approfondissait les craintes d’une catastrophe environnementale en mer rouge », a estimé le comité de supervision de la mise en œuvre de l’Accord de Safer (affilié au gouvernement de Sanaa), ajoutant que l’ONU serait tenue pour responsable de toutes répercussions.
- Le Conseil de sécurité, les Nations Unies, leurs organisations, leurs agences spécialisées, leurs délégués et leurs représentants ont dérangé le monde entier en parlant d’une catastrophe imminente et d’une fuite probable du pétrolier de Safer, sachant que le Gouvernement de Sanaa avait exigé de vendre son pétrole et de transférer son prix à la Banque centrale de Hodeïda sur un compte spécial pour payer les salaires des employés impayés il y a quatre ans. Cependant, cette demande a été rejetée. Et cette fois encore, et même après la signature de l’accord, ils ont refusé de l’appliquer.
- Les pays de la coalition de guerre menée par les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite et les Emirats continuent de pratiquer la piraterie en mer rouge en empêchant les navires de ravitaillement en pétrole d’entrer dans le port de Hodeïda, ce qui entrave tous les efforts de paix attendue au Yémen. Cette action est assimilable à un crime de génocide et une violation aux lois internationales, surtout quand il s’agit du carburant, un dossier humanitaire à part entière, lié à la vie de 30 millions de personnes.
- Les navires retenus ont obtenu des permis de l’ONU après avoir achevé les procédures de contrôle et d’inspection effectuées par le Mécanisme de la Mission de vérification et d’inspection à Djibouti (UNVIM) prouvant que la cargaison était conforme aux conditions de vérification exigée. Mais la coalition continue, par ses actes, de violer tous les accords internationaux des droits de l’homme, le droit international humanitaire et le droit des conflits armés. Elle viole notamment l’accord de la Suède, qui souligne dans son intégralité la nécessité de faciliter l’accès au port de Hodeïda pour les produits de base et l’aide humanitaire afin de répondre aux besoins et aux aspirations du peuple yéménite.