- Le rapport du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, classant Ansar Allah sur la liste des violeurs des droits de l’enfant publiée le 18 juin 2021, a suscité le mécontentement de nombreuses organisations et militants des droits humains à travers le monde.
- En effet, ce rapport reflète la politisation délibérée des questions des droits de l’homme. Il les transforme d’un mécanisme international des Nations Unies principalement préoccupé par la préservation de la dignité humaine, la protection des enfants et la réalisation de la justice dans diverses parties du monde en un mécanisme soumis aux intérêts des grandes puissances.
- Ce rapport incarne aussi la duplicité et la politique de deux poids de mesures dans les résolutions et le traitement du dossier humanitaire au Yémen. Cela a été commencé par le silence horrible de l’ONU face aux massacres commis par les pays de la coalition et puis par l’échec d’inclure la coalition dirigée par l’Arabie saoudite sur la liste de la honte “liste noir” pour violation des droits des enfants yéménites. Le bilan de plus de six ans de violations était la mort et la blessure de 13 173 des femmes et des enfants dont 7 956 enfants. Et maintenant, l’ONU finit par la publication de ce rapport injuste qui vise à falsifier et dénaturer les faits, au profit de ses propres intérêts. Il est regrettable que ce rapport soit publié malgré la disponibilité de toutes les preuves montrant que les États de la coalition ont commis les crimes les plus odieux et les violations les plus graves contre les enfants du Yémen, et contre tout ce qui les concerne, écoles, hôpitaux, centres de soins, jardins, parcs…
- L’ONU continue encore de pratiquer une politique de deux poids de mesures en cédant à ses valeurs, car les pays d’agression, l’Arabie saoudite en tête, exercent des pressions sur elle et menacent de stopper leurs contributions financières s’ils ne sont pas retirés de la liste des violeurs des droits des enfants (liste de la honte).
- Les Nations Unies ont ignoré la situation des enfants yéménites dans les provinces occupées du sud et de l’est du Yémen. Beaucoup d’enfants ont été envoyés pour participer à des guerres en dehors du Yémen en tant que mercenaires, en Libye par exemple.
- En réalité, les rapports de l’ONU ne sont pas basés sur des faits du terrain et ne traitent pas de l’agression contre le Yémen dans toutes ses dimensions. Ils parlent seulement des enfants victimes des frappes militaires, tout en ignorant les enfants qui meurent à cause des répercussions du siège imposé au Yémen.
- Les enfants yéménites ne souffrent pas seulement des opérations militaires et des frappes aériennes, mais aussi de l’embargo imposé au Yémen, et qui en fait beaucoup plus de victimes.
- Les rapports des organisations des Nations Unies se contredisent souvent. Dans la plupart de ses rapports, l’ONU parle de la détérioration de la situation humanitaire au Yémen qu’elle qualifie, elle-même, de pire situation dans le monde, et en porte la grande partie de responsabilité aux pays de la coalition d’agression, dirigée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Mais dans d’autres rapports tels que le rapport de son secrétaire général sur les enfants et les conflits armés, notamment sur les violations des droits des enfants yéménites, elle ignore complètement le rôle saoudien et émirati dans la situation tragique et catastrophique des enfants du Yémen.