Le Yémen traverse toujours la plus grande crise humanitaire du monde : plus de 80% de la population ont besoin de l’aide ; 20 millions sont confrontés à l’insécurité alimentaire ; et 14 millions nécessitent une aide humanitaire d’urgence.
Le déplacement répété des civiles se poursuit à la suite des opérations militaires menées par les pays de la coalition dirigé par l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unies dont les avions, les artilleries et les navires de guerre visent les régions et les zones peuplées, commettant ainsi des violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme.
Fin janvier 2020, le nombre de déplacés internes a atteint 3,912,678.
Le nombre de réfugiés étrangers au Yémen, dont la majorité sont des Ethiopiens et Somaliens, demandeurs d’asile et immigrants clandestins, s’élève à 276 000. Ils vivent dans une situation extrêmement difficile car ils ne sont pas épargnés non plus par les frappes aériennes de la coalition : certains d’entre eux ont été tués dans leurs maisons, et d’autres tués lors de leur transfert par le HCR dans un camp de réfugiés. En plus, la poursuite de la guerre saoudo-émiratie, soutenue par leurs alliés américains, britanniques, français et autres, a entravé la lutte contre l’immigration clandestine de la Corne de l’Afrique vers le Yémen.
Après la perte de leurs emplois et l’interruption de leurs salaires, des milliers de travailleurs et travailleuses ainsi que des millions de fonctionnaires vivent toujours dans une situation catastrophique où le taux de chômage a beaucoup augmenté, en plus d’un système économique et des services publics détruits par la guerre.
Le district d’al- Durayhimi dans le gouvernorat de Hodeïda vit, depuis août 2018 et jusqu’à présent, sous le siège imposé par les pays de la coalition qui empêchent toujours l’entrée de l’aide humanitaire destinés aux habitants de cette région.
A cause de ce siège dur et injuste, les habitants d’al- Durayhimi meurent l’un après l’autre. Ils sont tous exposés à la mort: certains sont tués par des roquettes tirés sans discernement par les mercenaires des pays de la coalition; d’autres décèdent suite à des maladies graves (ou manque de médicaments); le reste des habitants meurent de malnutrition (manque de nourriture).