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Equipe Nationale De La Communication Externe - Yémen

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LA SITUATION HUMANITAIRE -Décembre 2020

Les souffrances du peuple yéménite persistent à cause de la poursuite de la guerre des pays de la coalition et de l’imposition d’un blocus total au Yémen depuis 2015.

La catastrophe et les souffrances humaines infligées au peuple yéménite à la suite de la guerre et du siège des pays de la coalition contre le Yémen entrent dans le cadre des responsabilités de l’ONU et ses organisations. En effet, selon les règlements et les conventions des Nations Unies, les affaires et les situations humanitaires ne doivent être liées à aucune question politique ou militaire.

Les organisations humanitaires internationales ont averti que, en raison des répercussions de la guerre sur la vie de la population yéménite aggravée encore par la propagation de la pandémie de Covid-19, le Yémen était au bord de l’effondrement complet, avec plus de 80% de la population ayant besoin d’une protection humanitaire et d’une assistance humanitaires urgentes.

Selon le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire, 10 000 personnes des 20 000 habitants du gouvernorat d’al-Jawf vivent dans la famine, et ce nombre pourrait doubler d’ici fin juin 2021, tandis que le nombre de personnes souffrant de conditions proches de la famine pourrait atteindre environ 12 000 dans la province d’Amran. Encore d’ici à la fin du premier semestre de l’année prochaine, le même sort va toucher 15500 habitants du gouvernorat de Hajjah.

Mark Lowcock, Secrétaire général adjoint de l’ONU pour les affaires humanitaires, a déclaré qu’on “affame” les Yéménites par une guerre qui pousse le pays vers la famine. De plus, son économie est confrontée à un effondrement continu et le financement n’est pas suffisant. Encore, les agences humanitaires ont reçu en 2020 la moitié du financement obtenu en 2019, a-t-il dit, ajoutant : « C’est pourquoi nous avons dû réduire le nombre de personnes recevant de l’aide alimentaire et fermer des cliniques et des stations d’eau potable ». Et cela entraînera un manque de nourriture adéquate et conduira aux niveaux les plus élevés d’insécurité alimentaire au Yémen.

« Au Yémen, un enfant meurt toutes les 10 minutes d’une maladie évitable. Deux millions ne sont pas scolarisées, et des milliers ont été tuées, mutilées ou recrutées dans l’armée durant l’année écoulée. En décembre seulement, 11 enfants ont été tués, dont un bébé d’un mois. » a déclaré Henrietta Faure, Directrice générale de l’UNICEF. Elle a ajouté: « L’économie est dans un état critique et les familles ne sont plus capables de s’adapter. Les systèmes et les infrastructures de soutien, y compris les hôpitaux, les écoles, l’eau et l’assainissement, sont sur le point de s’effondrer». Elle a indiqué également que le Yémen était exposé à une crise alimentaire en disant: « 2,1 millions d’enfants souffrent de malnutrition sévère, et des conditions proches de la famine ont commencé pour certains enfants».

Le Comité économique suprême confirme que les Nations Unies n’ont pas signé l’accord concernant le maintien du réservoir flottant de Safer, qui a été approuvé et signé par le Gouvernement de Salut National à Sanaa. Après la signature de l’accord, le Comité a demandé à l’ONU de divulguer de manière complète et transparente le budget alloué pour la mise en œuvre de l’entretien urgent et de l’évaluation complète de Safer, et l’a tenue responsable de retard concernant la signature et l’envoi des équipes de maintenance, qui, selon sa déclaration, arriveront le 15 février 2021.

Les Etats-Unis continuent de soutenir la guerre de la coalition alors qu’elles annoncent d’arrêter toute aide humanitaire fournie au Yémen (provinces situées sous le contrôle du gouvernement de Salut National à Sanaa). A cet égard, le Washington Post a rapporté que l’administration du président Donald Trump a officiellement informé le Congrès de son intention de vendre à l’Arabie saoudite des bombes à guidage de précision pour un montant de 500 millions de dollars. L’Accord comprend la vente de 7 500 bombes “paveway 4”, à guidage de précision, d’une valeur de 478 millions de dollars.

La compagnie pétrolière yéménite de Sanaa confirme que la coalition de guerre pratique le blocus et la piraterie sur les pétroliers à destination du Yémen pour qu’ils restent bloqués en mer et paient des amendes de retard qui peuvent atteindre la valeur de la quantité du pétrole transporté, avant qu’ils soient libérés.

Le Gouvernement de Salut National de Sanaa accuse les Nations Unies d’être incapables à mettre en œuvre l’Accord de Suède, et les appelle à faire leur devoir humanitaire et à revenir au point de neutralité, car elles sont aujourd’hui aux côtés de la coalition de guerre contre le Yémen.

Le Gouvernement de Salut National appelle tous les gens libres et toutes les organisations humanitaires de la société civile du monde entier à être aux côtés du peuple yéménite opprimé et à faire pression sur les Nations Unies pour qu’elles réouvrent l’aéroport international de Sanaa et le port de Hodeïda, et libèrent les navires, transportant de pétrole, de nourriture et de médicaments, détenus dans les eaux territoriales yéménites.

Le gouvernement de Salut national à Sanaa ne cesse de demander à l’ONU d’envoyer son équipe de maintenance technique au pétrolier Safer bloqué au large du port de Hodeïda, car il peut y avoir des craintes imminentes que le pétrole puisse fuir ou exploser, menaçant le Yémen et la mer Rouge d’une catastrophe écologique. « Il est important de permettre à l’équipe technique des Nations Unies de monter à bord du pétrolier, si nous voulons voir une lueur d’espoir d’arrêter la menace de déversement de pétrole qui serait quatre fois plus que celui de l’Exxon Valdez en Alaska en 1989 », a déclaré le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les déchets toxiques et les droits de l’homme, Marcos Orellana, dans un communiqué. Il a noté que, si le réservoir explose, la marée noire détruira les moyens de subsistance des communautés côtières locales et la biodiversité de la région et affectera considérablement les routes maritimes de la mer Rouge.

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