- La crise des salaires de près de 1,2 million de fonctionnaires se poursuit depuis août 2016, entraînant une détérioration continue de la situation économique de la majorité des Yéménites dans toutes les provinces ainsi qu’une catastrophe humanitaire à tous les échelons.
- La Banque centrale de Sanaa rejette l’annonce de la Banque d’Angleterre qui accorde à la Banque d’Aden la possibilité d’accéder aux fonds gelés depuis 2016, estimés à 82 millions de livres sterling, déclarant ainsi que les soldes, déposés à la Banque d’Angleterre qui aurait dû respecter les lois bancaires internationales, font partie des fonds de réserve des banques opérant au Yémen. Elle a donc insisté sur son droit de poursuivre en justice toute institution financière qui permet à une partie d’utiliser les actifs de la République du Yémen.
- Les taux de change de devises étrangères ont enregistré en septembre une hausse accélérée face au riyal yéménite dans les régions du sud du Yémen, occupées par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Le prix du dollar américain a dépassé la barrière des 1200 riyals yéménites, et le riyal saoudien a grimpé au-dessus du niveau de 320 riyals yéménites, tandis que le taux de change est resté stable dans les zones du gouvernement de Salut national de Sanaa, à une moyenne de 600 riyals pour un dollar.
- Les manifestations se sont intensifiées dans toutes les provinces du sud du Yémen occupées par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, dénonçant le déclin économique et l’effondrement de la monnaie locale. Elles étaient accompagnées de la fermeture de la plupart des magasins, des banques et des boulangeries, ainsi que de la suspension des bureaux de change et de transfert de fonds.
- La Compagnie pétrolière yéménite à Sanaa (CPY) a déclaré que les navires actuellement détenus par la coalition saoudo-américaine encourent des amendes de 10 millions de dollars, représentant 5 fois la valeur du carburant fourni comme aide par le Programme alimentaire mondial sur le navire “Nyala”. Ce sont des amendes qui peuvent être augmentées, selon la CPY confirmant ausi que les amendes de retard du navire GT FREEDOM, détenu depuis 275 jours par la coalition, s’élèvent à 5,5 millions de dollars, l’équivalent de 3,3 milliards de riyals yéménites, soit 40% de la valeur du carburant que le navire transporte.