- La situation économique de la majorité des Yéménites continue de se détériorer dans toutes les provinces, surtout celle des fonctionnaires de l’Etat qui ne touchent plus leurs salaires depuis le transfert de la Banque centrale de la capitale Sanaa à la province d’Aden en août 2016, entraînant une catastrophe humanitaire à tous les niveaux.
- Par une lettre officielle, le président du parlement yéménite à Sanaa s’est adressé à la Chambre des communes britannique et à la Banque d’Angleterre pour discuter des comptes des actifs financiers du Yémen. Il a mentionné que la banque d’Aden n’a pas respecté les engagements, qu’elle avait pris il y a 5 ans devant les Nations Unies, de payer les salaires des fonctionnaires dans tous les gouvernorats du Yémen. C’est pour cela, il les a mis en garde contre le fait d’octroyer à la banque d’Aden le pouvoir de disposer des fonds gelés à la Banque d’Angleterre, car cela priverait le peuple yéménite de son droit à ces fonds.
- Les taux de change de devises étrangères ont enregistré en octobre une hausse accélérée face au riyal yéménite dans les régions du sud du Yémen, occupées par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, mettant des millions de personnes dans l’insécurité alimentaire. Le prix du dollar américain a dépassé, dans le sud, la barrière des 1400 riyals yéménites, et le riyal saoudien a grimpé au-dessus du niveau de 360 riyals yéménites, tandis que le taux de change est resté stable dans les zones du gouvernement de Salut national de Sanaa, à une moyenne de 600 riyals pour un dollar.
- Les prix ont augmenté de plus de 70% dans les zones contrôlées par la coalition des pays en guerre contre le Yémen, en plus de la dépréciation de la monnaie locale et de la hausse des coûts d’importation, a déclaré le Programme alimentaire mondial (PAM), ajoutant que la détérioration économique inquiétante au Yémen présage une aggravation de la crise de la faim.
- Les manifestations se sont intensifiées dans toutes les provinces du sud du Yémen occupées par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, dénonçant le déclin économique et l’effondrement de la monnaie locale. Elles étaient accompagnées de la fermeture de la plupart des magasins, des banques et des boulangeries, ainsi que de la suspension des bureaux de change et de transfert de fonds.
- Les mercenaires des pays de la coalition ont échangé des accusations au sujet des revenus disparus. Le soi-disant Premier ministre du gouvernement de Hadi a confirmé que 70 milliards de riyals avaient disparu des revenus de l’une des provinces contrôlées par la coalition, et que des voitures ont été achetées pour 10 milliards de riyals. Il a ajouté que le gouverneur de cette province avait été démis de ses fonctions et qu’une somme de 20 milliards de riyals de revenus avait été gelée.
- La compagnie pétrolière yéménite à Sanaa annonce la libération du navire à gaz (Claudia Gas) par la coalition qui l’avait détenu pendant plus de 80 jours au large de Jizan, sachant que les amandes de retard que le navire a dû payer ont atteint 1,6 million de dollars.