L’Organisation internationale de secours a noté que Le Yémen était au bord de l’effondrement économique compte tenu de la hausse de prix des denrées alimentaires et de la chute de la valeur du riyal yéménite par rapport aux autres monnaies. Elle a ajouté que le peuple yéménite, qui attendait avec impatience l’arrêt de la guerre et la levée du blocus, restait préoccupé par ses besoins alimentaires et de médicaments.
Les souffrances des Yéménites se poursuivent toujours en raison de l’interruption des salaires de fonctionnaires, impayés depuis près de six ans, notamment depuis le transfert de la Banque centrale de la capitale Sanaa à la ville d’Aden en août 2016. Le non-paiement des salaires a provoqué une catastrophe humanitaire déjà aggravée par le blocus aérien, terrestre et maritime imposé, par les pays de la coalition de guerre (sous commandement américain, saoudien et émirati), aux régions contrôlées par le gouvernement de Salut national.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) affirme que la guerre et la hausse des prix des denrées alimentaires au Yémen signifient que 43 % des familles yéménites mangent moins de repas, empruntent de la nourriture, achètent des aliments moins chers, ou que les parents se privent des repas pour pouvoir donner suffisamment à manger à leurs petits.
La valeur du riyal yéménite continue à chuter. Dans le sud du Yémen, qui est contrôlé par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, le taux de change a atteint un niveau historique, environ 840 riyals yéménites pour un dollar, tandis que le taux de change du dollar, dans les zones contrôlées par le Gouvernement de Salut national à Sanaa, est resté stable à 600 riyals yéménites.
La compagnie pétrolière yéménite a confirmé que les amendes de retard dues à la détention des navires du pétrole par la coalition de guerre contre le Yémen, pendant six mois, ont dépassé 56 millions de dollars, l’équivalent de 34 milliards de riyals. Durant cette période, la quantité libérée du carburant ne couvrait que 23% des besoins réels, ce qui a entraîné la détérioration des activités productives et industrielles ainsi que la suspension de certains secteurs de la santé et des transports.
L’aviation de la coalition continue de cibler les capacités de production, les installations industrielles et agricoles afin de détruire l’économie du Yémen à long terme et d’affamer son peuple, voire de le tuer.