- La crise continu des salaires impayés depuis le transfert du siège de la Banque centrale de la capitale, Sanaa, vers la ville d’Aden en mars 2016 touche plus de 1.2 million de fonctionnaires du service civil, y compris la catégorie des enseignant(e)s souffrant des conditions économiques et de vie très difficiles. Tous sont dans l’attente des résultats des négociations sur la résolution du dossier des salaires interrompus depuis 2016.
- Dans un entretien avec l’envoyé de l’ONU au Yémen, le président du Conseil politique suprême, Mahdi Al-mashat, a appelé les Nations Unies à jouer leur rôle en faisant pression sur l’autre partie pour qu’elle transfère toutes les ressources -provenant de la richesse pétrolière et gazière, des droits douaniers et fiscaux- au compte destiné au paiement des salaires des employés de la République, au lieu de les piller et de les détourner dans des comptes privés.
- Le gouverneur de la Banque centrale de Sanaa a confirmé à l’envoyé de l’ONU, Hans Grundberg, que « l’initiative du Conseil politique suprême de Sanaa, proposant d’ouvrir un compte de salaires dans la succursale de la Banque centrale à Hodeïda, d’y déposer les revenus des dérivés du pétrole et d’obliger l’autre partie à couvrir le déficit salarial, est toujours maintenue, depuis 2020». Il a aussi réaffirmé sa pleine volonté de coordonner les mécanismes et procédures bancaires dans le but de garantir la fin des souffrances des employés et des retraités dans toutes les provinces, en assurant le paiement régulier de leurs salaires.
- Le Bureau des statistiques à Sanaa confirme que le taux de contraction cumulé du secteur manufacturier au Yémen a atteint son niveau le plus bas (55%), en raison des effets directs de la guerre des pays de la coalition sur les installations industrielles et productives.
- Le pillage des ressources pétrolières du Yémen se poursuit. Le navire (APOLYTARES) est arrivé au port d’al-Shahr pour charger une nouvelle cargaison de pétrole brut, égale à 2 200 000 barils, d’une valeur de 270 600 000 dollars, après avoir déchargé sa cargaison précédente en Chine, équivalent à l’époque à environ 2 375 000 barils de pétrole brut. Et ces quantités, dont les revenus sont envoyés sur des comptes bancaires en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, sont pillées par la coalition des pays en guerre contre le Yémen.
- En raison de la détérioration de la situation sécuritaire dans les provinces du sud occupées par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, la société autrichienne (OMV) a confirmé qu’elle avait réduit ses activités pétrolières au Yémen et qu’elle envisagerait de vendre ses actifs de pétrole brut et de gaz naturel, y compris le secteur pétrolier d’al-Auqla (S2) à Shabwa. En même temps, le soi-disant gouvernement d’Aden a annoncé son accord relatif à la vente du secteur à la société émiratie SPEC qui est pourtant qualifiée de jeune société dans le domaine de l’industrie et n’a ni la compétence ni l’expérience nécessaires à la gestion des secteurs du pétrole et de la production.
- Le ministère du Pétrole du gouvernement du Salut national à Sanaa refuse, à son tour, la décision d’approbation du “ministère du Pétrole à Aden” de vendre le secteur pétrolier d’al-Auqla S2 -situé à Shabwa et dirigé par la société autrichienne OMV- à la société émiratie SPEC. Il indique que ce n’est pas la première transaction, car en 2021, la compagnie (Kuwait Energy) a vendu sa part dans le secteur (5 Janah) à la société Petro-Masila.
- Le Comité général pour l’exploration et la production pétrolières à Sanaa a confirmé que le soi-disant gouvernement d’Aden décidait et exploitait les ventes des secteurs pétroliers -loin des institutions et des autorités légalement autorisées- dans le cadre de l’extraction du pétrole des champs de production à Shabwa, Marib et Hadramout.
- La coalition des pays en guerre contre le Yémen continue de détenir à plusieurs reprises des navires pétroliers, en violation des termes de l’accord de la trêve supervisé par l’ONU. Cela arrive, bien que les navires aient obtenu des permis d’entrée après avoir achevé toutes les procédures de contrôle de la conformité de la cargaison effectuées à Djibouti par le Mécanisme de vérification et d’inspection des Nations Unies pour le Yémen (UNVIM). Et cela a pour conséquence d’augmenter les amendes pour les navires.
- Les manifestations s’intensifient dans les villes yéménites occupées (Aden, Lahj, al-Dhalae et Socotra) contre l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Les manifestants continuent de fermer les rues en dénonçant la détérioration des conditions économiques et le manque de services qui sont tombées à leur plus bas niveau jamais atteint ainsi que les prix élevés du carburant et de l’électricité.
- Les pays de la coalition qui mènent une guerre contre le Yémen continuent de cibler directement les installations et les services économiques malgré la trêve de l’ONU, afin de maximiser les souffrances humaines du peuple yéménite.