- La crise des salaires impayés est l’un des problèmes majeurs des Yéménites et l’un des moyens de guerre économique et militaire utilisé par les pays de la coalition contre le Yémen. Indifférents à la situation des Yéménites qui souffrent déjà de la pire crise humanitaire au monde, selon des dizaines des rapports internationaux, ces pays utilisent toujours la carte économique pour faire pression sur le gouvernement de Salut national pour qu’il accepte leurs conditions.
- Depuis environ 5 ans de guerre au Yémen, les fonctionnaires de l’Etat, en particulier du secteur de l’éducation, dans les provinces sous contrôle du gouvernement de salut national, souffrent de l’interruption des salaires. Cela a eu un impact grave sur les établissements d’enseignement, écoles et universités publiques, qui n’avaient même pas les moyens financiers pour fonctionner, ce qui a privé les étudiants et surtout les enfants de leur droit à l’éducation.
- Depuis le transfert du siège de la Banque centrale de la capitale Sanaa au gouvernorat d’Aden en août 2016, les pays de la coalition et leurs mercenaires ont lié le dossier des salaires à des calcules politiques et régionalistes ainsi qu’à des calcules et intérêts des partis. Et cela arrive à une période où les fonctionnaires souffrent des conditions de vie critiques et déplorables. De plus, les institutions publiques risquent d’arrêter leurs services de bases, soit dans les gouvernorats du nord ou du sud, menaçant de paralyser le mouvement de la vie.
- Les pays de la coalition et leurs mercenaires ont imprimé de faux billets de banque identiques au billet de 1 000 riyals imprimé par consensus en 2017 et en ont fait circuler de grandes quantités dans les provinces situées sous leur contrôle. Le montant d’argent imprimé, sur ordre des pays de la coalition jusqu’en juin 2014, était de cinq billions et 320 milliards de riyals, soit l’équivalent de trois fois l’argent émis par la Banque centrale de Sanaa de 1964 à 2014.
- La politique monétaire défaillante et l’impression de monnaie sans couverture économique et juridique ont provoqué l’effondrement de la valeur du riyal yéménite par rapport au dollar dans les provinces sous le contrôle de l’occupation saoudo-émiratie. Cela a conduit, par conséquent, à une forte baisse des réserves monétaires étrangères de la Banque centrale d’Aden et impacté sa capacité à répondre aux besoins du marché en devises étrangères. Ainsi, le pouvoir d’achat a été fortement affecté dans les gouvernorats du sud. A Aden, le taux de change a atteint 1000 riyals pour un dollar US, tandis qu’à Sanaa, le taux de change est resté stable et à un niveau équilibré, 600 riyals contre un dollar.
- Les pays de la coalition continuent de détenir les pétroliers à destination du Yémen, ce qui a doublé le montant des amendes pour retard et forcé de nombreux navires à repartir sans vider leur cargaison au port de Hodeïda, même après avoir obtenu des permis délivrés par l’ONU. De tels actes menacent directement la vie des civils, car le manque de dérivés du pétrole provoque la hausse des prix et l’effondrement des secteurs de services de base.