Plus d’un million et deux cent mille employés de l’Etat ne touchent plus leurs salaires depuis le transfert du siège de la Banque centrale de la capitale Sanaa au gouvernorat d’Aden en août 2016. La question des salaires est en effet liée, depuis cette date, à des calcules politiques internationaux et à des calcules et intérêts des partis et des régionalistes. Et cela arrive à une période où les fonctionnaires souffrent de guerre et des conditions de vie critiques et déplorables. De plus, les institutions gouvernementales sont alors incapables de fournir leurs services de bases aux citoyens, tandis que le soi-disant gouvernement de Hadi continue de monopoliser les revenus pétroliers et gaziers tout en refusant d’assumer la responsabilité de payer les salaires des employés
Alors que tous les gouvernorats yéménites connaissent une crise étouffante sans précédent dans l’approvisionnement en carburant, les pays de la coalition de guerre dirigée par l’Amérique, l’Arabie saoudite et les Emirats continuent de détenir et interdire les pétroliers d’entrer dans le port de Hodeïda. Cette action a pour effet d’aggraver la situation humanitaire et d’obliger les navires du pétrole à payer des amendes de retard. Ces procédures irresponsables ont conduit à la paralysie et à l’arrêt total des secteurs de santé et de services, provoquant ainsi la pire crise humanitaire au monde.
À la fin de ce mois, les pays de la coalition ont arrêté deux nouveaux pétroliers, portant le nombre de navires détenus à 12. Et cela a causé de lourdes pertes, plus de 10 milliards de dollars, aux secteurs des services, de l’industrie et de la production.
L’occupation émiratie du Yémen cherche toujours à mettre la main sur les approvisionnements en gaz qui passent du secteur pétrolier de Jannah, placé sous la direction et le contrôle de la compagnie de Safer, vers le port gazier de Balhaf.
Le Yémen dénonce la poursuite du pillage de ses ressources pétrolières et de la destruction de son économie par l’Arabie saoudite. L’économie yéménite a subi des pertes importantes (Environ 17 millions de dollars qui provenaient de production et d’exportation de 100 000 barils de pétrole par jour), car l’Arabie saoudite a travaillé pour détruire un champ pétrolifère dans le secteur d’Al-Khasha’a dans le gouvernorat de Hadramaout par la société (Cavalli) qui travaille pour elle. Cela a pour objectif la destruction de l’infrastructure du Yémen et l’augmentation de la pauvreté et de la famine.
Le riyal yéménite continue de s’effondrer face au dollar dans les régions du sud, situées sous l’occupation saoudo-émiratie, où le taux de change a atteint 860 riyals pour un dollar, ce qui montre une confusion dans les procédures et une corruption financière à plus grande échelle. Par ailleurs, cet effondrement a pour conséquence d’augmenter les prix des produits alimentaires et de créer une crise humanitaire majeure.
Les pays de la coalition de guerre contre le Yémen dirigée par les États-Unis, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis continuent de cibler et de détruire les infrastructures économiques et de services, causant d’importantes pertes matérielles et financières, comme décrites dans le tableau ci-dessus.