- L’année 2022 est écoulée, et les “développements dans les discussions économiques” sont reportés pour l’année 2023, avec des efforts continus pour renouveler la trêve sur la voie d’un règlement global. Mais avant tout, le gouvernement du Conseil politique de Sanaa exige que cela soit lié au dossier humanitaire consistant à payer les salaires des employés, interrompu depuis août 2016
- Lors d’une réunion avec la délégation omanaise, le président du Conseil politique à Sanaa réclame à nouveau le paiement des salaires à tous les employés à partir des revenus pétroliers et gaziers, et l’ouverture des aéroports et des ports comme condition au renouvellement de la trêve.
- Le gouvernement de Sanaa a confirmé que la priorité dans les négociations était accordée au paiement régulier des salaires pour tous les employés yéménites dans tous les gouvernorats sans exception, à partir des revenus du pétrole et du gaz, selon le budget de 2014, et aussi à la levée du siège imposé aux ports et aux aéroports.
- La valeur du riyal yéménite, dans les zones contrôlées par le gouvernement d’Aden, s’est détériorée face au dollar qui a grimpé au-dessus du niveau de 1200 riyals en décembre dernier. Ainsi, le mécontentement de la rue yéménite s’y multiplie à cause des prix élevés des produits de base et des conditions de vie difficiles, coïncidant avec l’interruption des salaires, la détérioration de la monnaie et la suspension d’une partie des opérations humanitaires des agences des Nations Unies, alors que le gouvernement d’Aden ne se concentre que sur la question de l’obtention d’un soutien financier extérieur.
- Le ministère des affaires étrangères, à Sanaa, affirme que toute trêve doit dépendre de la levée des restrictions sur le port de Hodeïda, de l’ouverture complète de l’aéroport de Sanaa, ainsi que de l’arrêt de l’acquisition de la richesse pétrolière dont les revenus doivent être consacrés au paiement des salaires des employés dans tous les gouvernorats de la République.
- Alors que le pays souffre et les citoyens vivent des conditions difficiles, catastrophe humanitaire, manque de services et interruption des salaires, le gouvernement mercenaire d’Aden a augmenté l’impôt de 200% sur les bénéfices. Le ministère de l’Industrie et du Commerce de Sanaa a déclaré à ce propos que cette augmentation est contraire à la loi relative à l’impôt sur le revenu, affecte à la fois les commerçants et les consommateurs et augmentera ainsi les prix des produits alimentaires.
- L’Autorité de l’aviation civile de Sanaa a déclaré qu’elle travaillerait à la réhabilitation et à l’exploitation de l’aéroport de Hodeïda, ajoutant que les dommages causés à cet aéroport s’élevaient à environ 22 millions et 450 000 dollars. Elle a aussi appelé à l’augmentation des vols à destination et en provenance de l’aéroport international de Sanaa, considérant que trois vols par semaine sont insuffisants pour répondre aux besoins de voyages aériens.
- La Chambre de commerce et d’industrie de Sanaa a déclaré que la fermeture du port de Hodeïda aux conteneurs ont entraîné une augmentation de 300% des frais de transport. C’est pour cela qu’elle a appelé à l’ouverture du port pour réduire le coût des marchandises de plus de 20% du coût actuel.
- La coalition continue de saisir les navires pétroliers, bien qu’ils aient obtenu des permis d’entrée dans le port de Hodeïda après avoir achevé toutes les procédures de contrôle de la conformité de la cargaison effectuées à Djibouti par le Mécanisme de vérification et d’inspection des Nations Unies pour le Yémen (UNVIM). Et cela entraine des amendes et des frais de retard encourus par les navires, et aggrave par conséquent la souffrance du citoyen yéménite qui, en fin de compte, en paie le prix.
- Malgré l’affirmation du gouvernement de Sanaa et son suivi diligent de la prolongation de la trêve, la coalition des pays en guerre contre le Yémen continue de cibler directement les installations et les services économiques afin d’accroître le plus possible les souffrances humaines du peuple yéménite.