• العربية
  • English
  • Deutsch

Equipe Nationale De La Communication Externe - Yémen

  • العربية
  • English
  • Deutsch

LA SITUATION ECONOMIQUE -Décembre 2020

Des centaines des milliers de fonctionnaires yéménites ont enduré six années de guerre injuste, et maintenant reçoivent le nouvel an 2021 sans toujours toucher leurs salaires. Beaucoup d’entre eux vivent dans des conditions de vie très difficiles à supporter. La décision du gouvernement de Hadi (président dont le mandat expiré en 2016) de transférer la Banque centrale de la capitale Sanaa à la province d’Aden a eu des conséquences désastreuses pour les employés des institutions et secteur publics. Ces employés impayés depuis quatre ans entrent alors dans la cinquième année sans aucune solution à la crise de l’interruption des salaires. Des tentatives et efforts locaux et onusiens pour résoudre ce dossier difficile ont été échoués, car les pays de la coalition de guerre l’utilisent comme moyen de pression sur le Yémen qui connait, selon les Nations Unies, la pire crise humanitaire au monde.

Les effets de la suspension des salaires au Yémen, en particulier dans les zones sous le contrôle du gouvernement de Salut National, se sont étendus au-delà des fonctionnaires de l’Etat et ont affecté le reste de la population, car le non-paiement de salaires a conduit à l’absence de nombreux employés du secteur public, des institutions fournissant des services de base aux citoyens, tels que l’éducation, la santé, l’eau et d’autres. En outre, il y a eu une série de débiteurs dans la société, car plus de 10% de Yéménites doivent de l’argent aux propriétaires de logements et/ou de locaux de commerce, ce qui a eu un impact négatif sur la demande globale et l’économie, augmentant aussi le taux de chômage et de pauvreté.

La guerre en cours contre le Yémen a eu de graves effets sur divers secteurs économiques, de développement et de services dans le pays, faisant grimper la crise actuelle de chômage à des niveaux records. Selon les derniers résultats de l’enquête sur la population active au Yémen, 44,8 % des jeunes ne sont ni scolarisés ni travailleurs. De 2015 à nos jours, les entreprises du secteur privé ont subi des dommages directs dus aux bombardements des pays de la coalition de guerre, ce qui a eu un impact négatif sur la main-d’œuvre.

L’étude sur le climat des affaires yéménites, réalisée par l’Agence de développement des petites entreprises de Sanaa, Aden, Taïz, Hadramaut et Hodeïda, a montré que 41% des entreprises ont licencié environ 55% de leurs employés, et 7% des établissements ont réduit les salaires d’environ 49%, avec aussi le licenciement d’environ 64% de leur personnel, et 3% des établissements ont réduit les salaires de leurs employés d’environ 57%.

La valeur de la monnaie yéménite a connu la plus grande chute de son histoire ces derniers jours dans les régions du sud sous occupation saoudo-émiratie. En revanche, la Banque centrale de Sanaa a pu stabiliser, avec de légers changements au quotidien, les taux de change au niveau de 600 riyals contre un dollar, et 158 contre un riyal saoudien, grâce à des politiques et des mesures financières appropriées (dont retrait du marché des liquidités nouvellement imprimées par la Banque d’Aden, assouplissement de la circulation des espèces et des billets de banque, utilisation de la monnaie électronique et gestion des services de paiement électronique).

Le Programme alimentaire mondial (PAM) et la FAO ont confirmé que le riyal yéménite a perdu 250% de sa valeur depuis le début de la guerre en 2015, et que les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 140%, alors qu’un autre navire, transportant de nouvelles impressions de billets de riyal, arrive au port de Mukalla.

Les alliés de guerre contre le Yémen (l’Amérique, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis) continuent de cibler directement des installations économiques, afin d’affamer et tuer le peuple yéménite par divers moyens et méthodes de guerre, sans respecter les principes, les règles et les dispositions du droit international humanitaire.

Le ministère des Finances du gouvernement de Salut National à Sanaa indique que les dommages subis par le secteur pétrolier à la suite de la guerre ont entraîné à l’économie locale une perte de 45% des devises étrangères. Et la compagnie pétrolière précise que -à cause de la détention des pétroliers par la coalition de guerre dirigée par l’Amérique, l’Arabie saoudite et les Émirats- les pertes directes et indirectes des secteurs industriels, productifs et de services ont dépassé les 10 milliards de dollars.

Close