- Les salaires de plus de 1,2 million d’employés sont toujours suspendus, en particulier pour ceux qui se trouvent dans les zones gérées par le gouvernement de Sanaa. Malgré l’engagement du “gouvernement d’Aden” devant l’Assemblée générale des Nations Unies en août 2016 à transférer la Banque centrale de Sanaa à Aden et à payer les salaires de tous les fonctionnaires de l’État, ce gouvernement ne paie que les salaires des employés qui travaillent dans les provinces yéménites contrôlées par la coalition des pays en guerre contre le Yémen. Les autres qui représentent la grande partie des employés sont sans salaire depuis, et vivent dans des conditions de grande pauvreté, eux et les personnes à leur charge; et cela a considérablement accru leurs souffrances humanitaires. Beaucoup d’employés de l’État auraient espéré recevoir leurs salaires au cours de ce mois selon l’accord de la trêve supervisé par les Nations Unies, mais les pays de la coalition ont refusé de résoudre la crise salariale, malgré la demande du Conseil politique suprême et de son gouvernement à Sanaa quant à la nécessité de trouver une solution globale et définitive à ce dossier.
- Pour la prolongation de la 3e trêve dont un mois est passé, l’envoyé de l’ONU a déclaré que cette prolongation comprendrait l’engagement des parties à parvenir à un accord d’une trêve élargie qui permettra la création d’un mécanisme garantissant: le paiement régulier des salaires des employés et des retraités, l’entrée sans entrave du carburant à travers les ports de Hodeïda et l’augmentation du nombre de vols vers et depuis l’aéroport de Sanaa, ainsi que l’ouverture de toutes les routes, à Taïz et dans d’autres gouvernorats.
- Le chef de la délégation négociatrice du gouvernement de Sanaa a déclaré lors de sa visite en Russie que la prolongation de cette trêve pourrait être la dernière si un mécanisme n’est pas mis en place pour payer les salaires des employés et lever les restrictions imposées au pays. Il a aussi souligné qu’une initiative a été présentée pour payer les salaires et que les revenus du port de Hodeïda étaient transférés à un compte bancaire ouvert à cette fin, à condition que l’autre partie couvre l’écart, mais cette partie l’a refusée.
- Le Ministère des affaires étrangères du gouvernement de Sanaa a informé le représentant du Programme alimentaire mondial résident au Yémen de la nécessité d’un soutien économique au pays pour le rétablissement du mouvement économique et commercial et la création d’emplois auxiliaires qui réduisent le taux élevé de chômage.
- Les répercussions de la guerre en Ukraine ont affecté les familles yéménites et fait augmenter les prix des denrées alimentaires et le coût de la vie, dans un contexte de division financière et monétaire et de dépréciation de la monnaie locale, malgré l’entrée en vigueur de la trêve yéménite, a déclaré l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
- La compagnie pétrolière yéménite à Sanaa a déclaré que les revenus des importations de carburant arrivant au port de Hodeïda étaient versés au compte spécial pour les salaires, dans la succursale de la Banque centrale à Hodeïda, conformément à l’accord de la Suède. L’année dernière, la valeur des revenus s’est élevée à plus de 23 milliards de riyals seulement, un montant insuffisant pour payer les salaires d’un mois.
- La coalition des pays en guerre contre le Yémen et ses mercenaires continuent de piller les revenus de pétrole brut et de gaz, alors que ces revenus pourraient relancer l’économie yéménite et réduire la famine et atténuer la catastrophe humanitaire. Les données fournies par la Banque centrale d’Aden ont confirmé à cet égard que les revenus du pétrole brut et du gaz, au cours du premier semestre de 2022, augmentent de 34% (soit de 187,6 millions de dollars) pour atteindre 739,3 millions de dollars, contre 551,7 millions de dollars au cours de la même période de l’année 2021. En effet, cette augmentation est due à la forte demande mondiale d’énergie pendant la guerre ukrainienne. Mais tous ces montants vont, en fin de compte, aux Banques saoudiennes et émiraties.
- Contrairement aux termes de la trêve, la coalition des pays en guerre contre le Yémen continue de saisir les navires pétroliers, bien qu’ils aient obtenu des permis d’entrée dans le port de Hodeïda après avoir achevé toutes les procédures de contrôle de la conformité de la cargaison, effectuées à Djibouti par le Mécanisme de vérification et d’inspection des Nations Unies pour le Yémen (UNVIM). Et cela entraine des amendes et des frais de retard encourus par les navires.
- La compagnie gazière, dont le siège est à Sanaa, a déclaré que les revenus des ventes de gaz domestiques, de janvier à août 2022, s’élevaient à plus de 100 milliards de riyals qui ont été versés à la Banque de Marib.
- La société des ports de la mer rouge, à Hodeïda, affirme que la coalition de la guerre contre le Yémen empêche l’entrée de plus de 600 articles et marchandises, et n’a pas non plus autorisé l’entrée de pièces de rechange pour l’équipement, les machines et les ponts roulants, ajoutant que les porte-conteneurs sont totalement interdits d’entrer ou de passer par les ports de Hodeïda depuis 2017.
- La coalition des pays en guerre contre le Yémen continue de cibler directement les installations et les services économiques malgré la trêve de l’ONU, afin de maximiser les souffrances humaines du peuple yéménite.