- Comme les autres peuples du monde arabe, le peuple yéménite s’est soulevé en 2011 contre l’oppression et l’injustice du régime qui l’a accablait pendent des décennies. Il est sorti dans la rue, sans être manipulé par les partis politiques, pour demander la liberté, l’indépendance, la dignité et le développement. Les Etats parrains du régime ont alors formé un bloc contre le soulèvement populaire pour soutenir le régime injuste qui gouvernait le Yémen à l’époque, avant son effondrement. Pour cela, ils ont proposé ce que l’on appelle “l’initiative du golfe” sans tenir compte des dispositions constitutionnelles. Cette initiative ne visait qu’à absorber la colère populaire en redistribuant seulement les rôles entre les piliers de l’ancien régime, car elle a confié la direction de l’armée à Ali Mohsen, le cousin du président déchu, et la direction politique du pays à son adjoint, Abdu Rabu Mansour Hadi. Les deux ont travaillé pour faire avorter la révolution et les espoirs du peuple yéménite dans le développement, la libération et l’indépendance, et pour renforcer la même politique dominée par l’ingérence étrangère jusqu’à ce que les ambassadeurs américain et saoudien deviennent, sans honte, les vrais gouverneurs du Yémen.
- En conséquence, la crise économique s’est aggravée, et le terrorisme américain s’est propagé, à travers ses outils – Al-Qaïda et Daech – dans tout le Yémen en atteignant les banlieues de la capitale Sanaa, frappant les hautes positions militaires relevant de la souveraineté nationale du pays (le siège du ministère de la Défense et diverses autres zones militaires). Les marchés et les mosquées ne sont non plus épargnés par les attaques des terroristes sous la protection des États-Unis et de l’Arabie saoudite.
- Bien que la duré de l’initiative du Golf imposé au peuple yéménite soit déterminée pour deux ans suivie d’un gouvernement élu, ces pays ont refusé de se conformer à leur propre initiative et de passer à l’étape suivante de peur que leurs agents au pouvoir perdent les élections, vu leur impopularité certaine. De plus, ils craignent que ces derniers quittent le pouvoir sans réaliser leur agenda consistant dans la division de l’armée et la fragmentation du pays au nom de la régionalisation basée sur des critères coloniaux afin de préparer le Yémen à une guerre civile qui est en cours.
- C’est pour ces raisons et pour d’autres que le cher peuple yéménite a perdu sa patience et s’est révolté à nouveau dans tous les gouvernorats et les villages pour réaliser son objectif de la révolution de 2011 qui lui a été volé. Cette révolution pacifique, pleine de conscience et de défi à tous les outils de l’extérieur, a repris son chemin vers la victoire. Celle-ci réalisée le 21 septembre a rendu à la patrie et au peuple la dignité et la souveraineté, et libéré le Yémen des groupes d’Al-Qaïda et de Daech (outils des USA dans la région), à l’exception de certaines zones, contrôlées et occupées encore par les pays de la coalition. C’était alors que l’Arabie saoudite et l’Amérique ont envoyé des avions pour transporter leurs agents vers des hôtels à l’étranger en leur accordant le nom de “gouvernement légitime” sans tenir compte des dispositions constitutionnelles ni de la volonté populaire. Malgré cela, les forces nationales et révolutionnaires leur ont tendu la main pour qu’ils puissent participer à la formation d’un nouveau gouvernement libre et indépendant à travers l’Accord de paix et de partenariat national et ses annexes.
- Mais après l’échec de leur plan, les Etats parrains de l’ancien régime qui voulaient du mal à ce pays préparaient encore leurs outils à un nouveau rôle dans une agression directe. Malheureusement, les Nations Unies étaient et sont complices avec la coalition des pays en guerre contre le Yémen en qualifiant aussi ses agents yéménites, reçus aux hôtels de Riyad pendant sept ans, de “gouvernement légitime”, bien qu’elles sachent qu’ils n’ont aucun droit constitutionnel ni de base populaire. Face à cela, le peuple yéménite continue sa résistance et son combat pour obtenir ses droits légitimes: l’indépendance, la dignité, la liberté et le développement…