- La trêve au Yémen a pris fin à la fin du deuxième jour d’octobre. Cette fois, la trêve n’est pas prolongée surtout après que la coalition, dirigée par l’Amérique et l’Arabie saoudite, a refusé le versement des salaires des employés, interrompus depuis le transfert de la Banque centrale de la capitale, Sanaa, à Aden. La coalition contrôle cette ville depuis environ cinq ans et continue de vendre et de piller le pétrole du Yémen qui représente la seule source de revenus de la Banque centrale pour payer les salaires.
- Par ailleurs, le gouvernement des hôtels a continué, dans le cadre de sa politique visant à affamer le peuple yéménite, à fournir ces montants à la Banque nationale saoudienne à Riyad et à les dépenser inutilement au lieu d’être utilisés, selon la constitution, pour payer les salaires. Lors de la discussion sur la prolongation de la trêve, les droits des employés de l’État aux salaires ont fait surface, et un accord a été conclu : les salaires des employés de l’État seront donnés selon les listes de paie de 2014, c’est-à-dire avant la fuite des mercenaires à l’étranger. De cette façon, personne ne peut accuser Ansarallah de vouloir obtenir des prestations pour ses affiliés civils et militaires, car le paiement ne sera validé que pour les salariés inscrits dans les années précédant sa participation au gouvernement formé après l’accord de paix et de partenariat de 2014. Le gouvernement de Sanaa a donc fait des concessions afin de donner l’opportunité de prolonger la trêve en la limitant au paiement des salaires en fonction de la période précédant sa participation politique. Cependant, les pays de la coalition se sont abstenus de verser les salaires en insistant sur le fait de sélectionner certaines catégories de fonctionnaires qui devraient être payées, dans une tentative de diviser le rang national et de soulever des problèmes entre ses catégories (civils, retraités, agents de sécurité, militaires). Ils ont aussi essayé d’approuver le versement à un tiers des bénéficiaires en excluant les autres afin de continuer à gaspiller l’argent public dans les hôtels de Riyad, de Turquie et dans d’autres pays. C’est donc à cause de leur intransigeance et manque de sérieux que la trêve a pris fin sans être reconduite.
- Jusqu’à présent, Sanaa n’a pas fermé les portes des négociations et appelle encore à la retenu et à la non-escalade à condition d’arrêter le vol et le pillage des ressources du Yémen, et ce, dans l’espoir que la communauté internationale exerce de fortes pressions sur les pays de la coalition en les empêchant de poursuivre la politique de famine de masse, considérée comme une arme immorale et inhumaine.